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HOMMAGE DE JEAN LUC LE BOT

Président du comité de Douarnenez-Châteauneuf du Faou

 

Mesdames et messieurs les représentants de la famille de monsieur Louis Jacquinet,

Messieurs les portes drapeaux des associations patriotiques,

Mesdames et messieurs,

Je vous remercie d’honorer de votre présence cette cérémonie d’adieu à monsieur Louis Jacquinet qui nous a quittés vendredi 16 février à l’âge de 102 ans.

Louis Jacquinet est né le 24 juillet 1921 à Brest ; il n’avait pas encore 15 ans quand il embarque pour la première fois comme novice sur le canot Chom Da Lavard. Il restera à la pêche jusqu’à son entrée dans la marine Nationale en 1937.

Le 02 octobre 1937, il entre à l’école des mousses alors située à Brest sur le bâtiment Armorique.

A l’issue de sa formation il choisit en 1938 la spécialité d’électricien et obtient avec succès sur le navire Océan (ancien cuirassé Jean Bart) basé à Toulon son brevet élémentaire.Il passera 21 années dans la Marine Nationale avec la spécialité de marin électricien qui se caractérisent par plus de 18 années de service à la mer dont 14 années passées sur les sous-marins.

Si toute sa carrière militaire est passionnante ses embarquements sur les sous marins pendant la seconde guerre mondiale méritent une attention particulière notamment son affectation sur le sous marin Aréthuse qu’il rejoint en Tunisie en août 1939.

Basé en Afrique Occidentale Française d’août 1940 à avril 1942 l’Aréthuse est ensuite inclus dans le dispositif des sous-marins alliés en Méditerranée. Ce seront 5 années très dures sous la menace de l’ennemi et dans un confort plus que spartiate.»

Pour avoir participé en temps de guerre à bord de l’Aréthuse à ces périlleuses missions sur les côtes de Provence et à la libération de la Corse en septembre 1943, Louis Jacquinet recevra 3 citations collectives et une citation individuelle. Il se verra aussi attribuer en cette même année la croix de guerre 39-45 avec étoile de bronze .Il quittera l’Aréthuse en février 1944 pour recevoir de nouvelles affectations qui le verront embarquer successivement sur les sous-marins Narval et Morse jusqu’à la fin de la guerre .

Pendant toute cette période soit 5 années de sa vie, de 1940 à 1945 louis ne reviendra pas dans sa région natale et ne reverra pas sa famille.

En 1951 il se verra décerner la médaille militaire et parallèlement l’autorisation de porter à titre personnel la fourragère de la croix de guerre.

Suivront ensuite une alternance d’affectations embarquées mais aussi à terre jusqu’au mois de janvier 1959 où il met sac à terre pour s’installer à Douarnenez comme artisan électricien.

Soucieux de partager son savoir il mettra à profit son expérience professionnelle pour devenir maître d’apprentissage comme peut en témoigner notre ami Gabriel Lozachmeur correspondant local du journal Ouest France

En 1981 louis prend une retraite bien méritée

Depuis son départ de la Marine Nationale, Louis n’a jamais cessé d’apporter sa contribution au devoir de mémoire .Il a été membre d’associations patriotiques locales ; association des officiers mariniers quartiers maîtres et veuves, association des sous mariniers, amicale des médaillés militaires et a montré un réel dévouement comme président pendant 35 années consécutives de la section douarneniste de l’Union Bretonne des Anciens Combattants.

Devant ce parcours humain et professionnel qui force le respect on ne peut que s’incliner. C’est pour toutes ces raisons que le président de la République a décidé de le nommer au grade de chevalier de la légion d’honneur par décret du 26 avril 2018 Décoration dont il était particulièrement fier et qui figurait en bonne place dans sa chambre au Golven puis à Ty Marhic

Sur le revers de la croix de la légion d’honneur sont gravés ces deux mots « Honneur et Patrie ». Tout votre cheminement Louis Jacquinet n’a fait qu’incarner pleinement et humblement cette devise. Ce sens de l’honneur et de la patrie c’est toute votre vie, celui de la France que vous avez servie celui de tous vos engagements civils et militaires.

Au moment de nous dire adieu il me reste à vous souhaiter de reposer en paix auprès de votre épouse Yvette et de votre fille Maryvonne décédées.